Qu’est ce que le deuil ?
C’est un processus causé par la perte d’un être cher et correspondant à la rupture d’un attachement, la fin d’une histoire significative entre deux êtres.
Les manifestations du deuil :
Chacun, lors de la perte d’un être cher va manifester des comportements et des émotions en fonction de différents paramètres :
- le lien d’attachement qui existe avec le défunt
- le contexte culturel dans lequel survient le décès (croyances propres à chacun…)
- les circonstances du décès….
Tristesse, douleur morale, tension anxieuse, colère devant « l’injustice » de la perte sont des émotions fréquemment ressenties avec parfois un sentiment de vide, de dévastation totale.
La perception de l’absence si le défunt était un conjoint et/ou de la douleur intense, profonde, lors de la perte d’un enfant peuvent entraîner une incapacité à « faire face », générer la certitude qu’il ne sera plus possible de vitre sans l’être disparu.
Et puis…… Le temps va faire son œuvre : l’endeuillé positionne des objets de souvenir dans les lieux familiers, conserve certains objets personnels du défunt, organise ses souvenirs dans son cœur et son esprit.
La période d’intense souffrance sera variable d’une personne à l’autre.
Lorsque la tristesse et la douleur présentent la même intensité après 12 mois à 2 ans suivant la disparition de l’être cher, il est possible d’être en présence d’un deuil prolongé ou deuil compliqué. L’endeuillé peut faire l’expérience d’une intense et accablante nostalgie, accompagnée d’une souffrance émotionnelle et physique qui représente désormais un handicap au quotidien et altère le fonctionnement social, professionnel et la capacité à faire face aux responsabilités familiales.
Quelques symptômes du deuil compliqué :
- Difficultés à accepter la réalité du décès
- Évitement de ce qui rappelle le décès
- Incapacité à faire confiance depuis le décès
- Extrême amertume ou colère en rapport avec le décès
- Sentiment d’être atterré, sidéré
- Sentiment que la vie est vide et le futur sombre sans le défunt
- Difficulté à se faire de nouveaux amis, poursuivre dans ses centres d’intérêts……
C’est ainsi que peuvent malheureusement survenir chez l’endeuillé des complications (idées suicidaires, hospitalisation, cancers, consommation d’alcool et de nicotine accrues, etc…), surtout si le deuil intervient sur un terrain pré-existant d’ état dépressif, de troubles anxieux.
L’aide que je peux vous apporter :
L’objectif d’une thérapie n’est pas d’oublier le défunt, ne permet pas de transformer un souvenir tragique en un bon souvenir ou un souvenir neutre. L’endeuillé restera triste et nostalgique toute sa vie à l’évocation de l’être disparu.
Tout d’abord la thérapie de soutien permet une relation « vivante » où peut s’exprimer la souffrance. Cependant ce type d’accompagnement peut être insuffisant et il peut être indiqué d’appliquer une méthode issue de la psychothérapie comportementale et cognitive.
Celle-ci permettra :
- la décharge des émotions
- l’exposition aux émotions pénibles
- de vivre avec une tristesse d’une partie de soi à jamais détachée qui se maintient par le souvenir
- d’investir ou réinvestir des activités et des personnes et y trouver du plaisir
- donner « une place » au défunt qui ne soit pas « toute la place »
- organiser le temps des souvenirs et le temps des vivants
- apaiser les pensées dysfonctionnelles (la culpabilité, le regret de n’avoir pu approfondir la relation avec le défunt, s’empêcher d’éprouver du plaisir, l’idéalisation du défunt, la colère vis à vis de ceux qui n’ont pu empêcher le décès, etc….)
Le rythme des séances :
Intense en pleine souffrance (une fois par semaine), les séances pourront s’espacer dès qu’une amélioration de l’état de l’endeuillé sera observé.